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2008/11/19

La surprise du Chrome nouveau

Scoop : le Google Chrome nouveau arrive ! Et il a un goût bien connu…
L’actuelle version 0.3 que vous connaissez, sur la page de BrowserHawk pour la détection des paramètres de votre navigateur :

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Voici maintenant la page d’accueil du Chrome nouveau (nightly build, nom de code "Nicely jail") que j’ai testé:

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Enorme surprise : le nouveau Chrome avec support des ActiveX est basé sur IE 6 ! Voyez vous-même :

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La diffusion officielle est prévue le 20 novembre dans toutes les langues supportées… sur windows uniquement.



































Bon ok c’est une blague, il s’agit en fait de IBM Lotus Symphony (v1.2 du 3/11). Assez bien imité je trouve ! IBM met d'ailleurs fortement en avant cette interface utilisateur.
Symphony n’est pas un nouveau navigateur mais une application RDA pour de la bureautique avec un navigateur intégré.

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Téléchargement ici.
Dans un tout prochain billet je comparerai les nouvelles approches des suites bureautique (Chrome + Google Apps et Lotus Symphony) et l’approche traditionnelle (OO.org, MS Office 2003), sous l’angle de l’Entreprise 2.0.

Mise à jour :
vous pouvez lire ma comparaison des suites bureautiques sur le blog "Entreprise 2.0".

2008/11/14

Le Cloud Computing et le SaaS font la Une de l'économie


The Economist publie un très intéressant dossier entièrement dédié au sujet du cloud computing et du SaaS pour l'entreprise :
Bon je ne sers plus à rien alors maintenant que la presse économique part dans les nuages ?
Mais non rassurez vous, je vous concocte quelques billets particulièrement savoureux et totalement introuvables ailleurs ;) Le travail d'agitateur des consciences n'a jamais de fin.

Restez éveillés !


2008/07/29

Pour comprendre l'Entreprise 2.0


Je viens de publier un billet sur les caractéristiques du mouvement vers l'Entreprise 2.0, sur le nouveau blog d'Atos Origin.

Le Cloud Computing, qui englobe le SaaS, est une des composantes de l'Entreprise 2.0, mais ce n'est pas la seule. Ce billet les met en perspective, à partir d'une précédente analyse rédigée par Christian Fauré.

Avant de partir en vacances, je posterai ici une première analyse liant l'économie actuelle et Entreprise 2.0, puisque c'est aussi le propos de ce blog :)

2008/07/23

La guerre dans les nuages

image Je ne sais pas si vous avez fait attention, mais on ne parle plus que du Cloud Computing ces temps-ci dans les équipes informatiques. Il s’agit en simplifié de l’utilisation des infrastructures des géants du web pour les besoins informatiques des entreprises.

La promesse semble plutôt alléchante pour ces dernières : accès immédiat, tarification à l’usage, montée en charge facilitée… j’aurais l’occasion d’y revenir dans d’autres billets, mais pour celui-ci je voudrais parler de la guerre des Plates-Formes qui se joue en coulisses.

Qu’est-ce qu’une Plate-forme tout d’abord ? C’est le Graal de tout éditeur. C’est la création d’un écosystème intégrant étroitement matériel et logiciel et qui pourra faire naître d’autres innovations tierces, d’autres solutions qui lui seront intimement liées, et dont le succès de l’un profitera à l’autre. Parmi les plates-formes d’audience mondiale, on peut citer bien sur Windows (win32, .Net), MacOS, Java, Eclipse, mais aussi iSeries, zSeries, xBox, et les consoles de Nintendo. Je n'inclue pas Linux qui n'appartient pas spécifiquement à un éditeur unique et qui ne constitue donc pas un avantage concurentiel pour un lui. La tactique avec l'utilisation de Linux réside plus dans l'abaissement de l'investissement nécessaire pour créer la partie logicielle de l'écosystème, bien plus qu'une différenciation.

Et désormais on voit surgir de nouvelles plates-formes, de nouveaux écosystèmes conçus pour une utilisation massive simultanée (the web as a platform) : Amazon Web Services, Google App Engine, Microsoft RedDog, Facebook Platform, Salesforce Force.com sont les plus connus, bien qu’ils soient loin d’être tous d’un positionnement équivalent, on y reviendra. C’est aussi l’ambition de Symbian et d’Androïd.

La valeur première d’un écosystème, c’est de créer de l’innovation, et de permettre à son éditeur de s’en saisir pour créer de la valeur. La raison d’être de la mjorité de Start-Ups est de se faire racheter par l’éditeur de la plate-forme qu’elles ont choisi comme tremplin. Ces solutions vont alors compléter l’offre de l’éditeur de rang 1, qui les font grandir en cohérence avec ses autres actifs logiciels, en assurant une diffusion commerciale à une nouvelle échelle.

C’est ce qui est en train de se passer pour Animoto, une start-up qui a basé sa solution sur les services web d’Amazon. Comme les services proposés par Amazon elle-même. Ce qui fait que lorsque Animoto sera rachetée, Amazon n’aura quasiment aucun délai pour redéployer cette solution en cohérence complète avec son catalogue existant. Un time-to-market parfait.

On peut de là penser qu’accélérer ce time-to-market est aussi un des objectifs de Google App Engine (GAE). On a vu par exemple que le rachat de Blogger s’était soldé par une année environ sans que cette solution soit hébergée sur la même plate-forme, et puisse bénéficier de l’intégration avec les autres actifs de Google. Si Blogger avait été développé directement avec GAE, ce délai aurait été très fortement réduit, et le succès de Wordpress ou SixApart sans doute amoindri.

C’est aussi pour cela que l’ouverture de GAE à un autre langage que Python, demandée à grands cris par les développeurs Java par exemple, prend du temps. Il faut que Google prenne ses dispositions afin de s’assurer de pouvoir potentiellement immédiatement maintenir les applications dans tous les langages qui seront supportés par GAE, dans le cas où ils racheteraient le futur Facebook qui serait développé sur GAE. Au vu de l’infrastructure massivement distribuée de Google, ce n’est surement pas une question triviale.

C’est donc bien une guerre de séduction des développeurs qui s’opère pour ces éditeurs. Au plus une plate-forme en capture, au plus elle accroît ses chances de faire naître en son sein un rejeton porteur de relai de croissance, au détriment de ses concurents. Et qui sera immédiatement digéré lors de l’acquisition, laquelle sera rendue bien plus difficile pour les éditeurs concurents. Les victoires de demain se préparent aujourd’hui.

C’est à cette chronique que nous allons nous intéresser au fil de nos billets, ainsi qu’à ses conséquences et liens sociaux. Comme la crise actuelle risque de brouiller les cartes de l'adoption de ces solutions, nous aurons également un oeil vigilant sur ses évolutions.